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Le triathlon un cocktail d’émotions

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Trente-huit ans, un passé de sportif en tant que nageur et un emploi dans la communication chez Decathlon. Le profil d’Olivier Flament était semblable à celui de bien d’autres, jusqu’à ce premier jour de septembre de l’année 2018, date à laquelle il releva avec succès le défi de venir à bout du triathlon XL de Gérardmer. Un triple effort format Ironman 70.3 proposant 1,9 km de natation, 90 bornes à vélo et un semi-marathon (21,1 km) en guise de conclusion. Mission accomplie en 6h11.

‣ Olivier, dix-huit mois avant de te lancer dans le triathlon XL de Gérardmer, tu affichais près de 15 kilos en plus sur la balance. Qu’est-ce qui a fait que tu as décidé de relever ce défi ?

Très jeune et pendant une vingtaine d’années, j’ai pratiqué la natation. J’ai aussi toujours adoré le sport, que ce soit sa pratique ou, plus simplement, de le suivre via les médias. Mais après mes études, je me suis cassé net le bassin. J’ai décidé de m’y remettre il y a deux ans. Et j’ai repris goût au sport. Dans la foulée, j’ai aussi acheté un vélo de route, ce dont je rêvais depuis quelque temps. Plus je pratiquais, plus j’avais envie d’en faire et d’en savoir plus. Au hasard d’une rencontre chez Decathlon, j’ai fait la connaissance de celui qui allait devenir mon futur coach dans cette expérience. Spécialisé dans le triathlon, il m’a fait prendre conscience que je pouvais relever le défi du triple effort. Le challenge m’a parlé. Et j’en avais besoin. Avec les enfants et le mariage, je n’arrivais plus à me lancer des défis sportifs, faute de temps. Là, c’était l’occasion de reprendre, progressivement. L’objectif Gérardmer 2018 était fixé !

‣ Tu n’as pas été effrayé par l’ampleur du défi ?

Il y avait du travail, c’est certain. Mais, en plus de la natation et du vélo que j’avais repris, je courais de temps à autre et participais à certains joggings populaires. Autant d’éléments qui ont fait que, dans ma tête, je me sentais capable de m’habituer à cette discipline. D’un autre côté, cela reste un énorme effort d’enchaîner les trois pour de telles distances. C’est pourquoi j’avais envie de bien me préparer, d’être conseillé et d’avoir un programme régulier les 6 mois qui précèdent pour maintenir ma motivation et mon état de forme. Histoire aussi d’arriver en forme le jour J, tout en prenant du plaisir et en montrant que j’en étais capable. J’ai suivi un entraînement structuré, tout en continuant à vivre à côté et sans m’astreindre à un régime.

‣ S’entraîner pour un triathlon tel que celui-là en ayant un boulot, une vie de famille et une vie sociale à côté, est-ce un challenge difficile à relever ?

Tout dépend de la manière dont on l’aborde. En ce qui me concerne, je dirais qu’il y a tout à fait moyen de mener de front le sport et tout le reste. En moyenne, cela représentait une dizaine d’heures d’entraînement par semaine les six mois qui ont précédé. Mais je ne pense pas avoir sacrifié ma famille et mon boulot pendant cette période. Au contraire, j’ai l’impression que ce fut bénéfique pour moi, tant au niveau de mon épanouissement personnel qu’au niveau de mon travail.

Après, cela demande de l’organisation et quelque légers sacrifices, comme une sortie plus longue le week-end par exemple, histoire de pouvoir accumuler les indispensables kilomètres à vélo. J’ai aussi la chance de travailler dans une entreprise qui favorise la pratique sportive pour ses collaborateurs, ce qui permet, notamment, de bénéficier d’une certaine flexibilité. Au final, c’est un équilibre personnel à trouver.

Le triathlon un cocktail d’émotions
  • ‣  te reverra-t-on sur un triathlon à l’avenir ?

    Oui, et rapidement (rires) ! En plus d’une ou deux distances olympiques (1500 mètres de natation, 40 km à vélo et 10 en courant), Gérardmer 2019 est déjà à mon agenda. Decathlon y retourne en groupe, comme chaque année. Et comme j’ai tellement aimé, j’y serai à nouveau ! Oui, la pratique du triathlon rythme maintenant ma vie …

  • ‣  un triathlon fait vivre d’énormes émotions, non ?

    Oui, c’est quelque chose de fort, un cocktail surprenant d’émotions auquel je ne m’attendais pas. Pendant l’effort, on est beaucoup plus à l’écoute de son corps que lorsqu’on pratique ces sports séparément. Plus de six heures durant, j’étais attentif à mes sensations. Au-delà de l’aspect sportif, un effort d’endurance extrême comme celui-là provoque d’immenses émotions. Notamment dans le final, où j’ai eu les larmes aux yeux, particulièrement en pensant à ma famille qui n’avait pas pu venir, ou quand j’ai reçu les encouragements de mes collègues présents à Gérardmer. Et j’aurais pu faire deux heures de plus que cela n’aurait rien changé à mon ressenti.