Optimiser sa préparation running avec le cross

Optimiser sa préparation running hivernale avec le cross

Souvenez-vous : le collège et les joies du cross-country ! Pas toujours une partie de plaisir... Pourtant, les coureurs avertis sont nombreux à s’y frotter de novembre à mars, après une coupure suite à une longue et intense saison estivale.

Quel est l'intérêt de faire du cross dans sa préparation trail, route ou piste ? Quelles sont les spécificités de cette discipline, comment bien s'y préparer ?

5 Bonnes raisons de se mettre au cross

Vous hésitez entre enchaîner les cross cet hiver ou faire une bonne coupure jusqu’au prochain 10km ou semi-marathon ? Voici nos meilleures raisons de choisir la première option :

1.     le cross permet de casser la routine des chemins de bitume ;
2.     il développe la puissance de la filière aérobie, qui correspond aux efforts d’endurance d’une durée prolongée. Elle est dépendante de la consommation maximale d’oxygène de l’organisme ;
3.     il aide à travailler la dynamique de la foulée et du pied : savoir changer sa foulée, plus petite pour les montées, plus longue sur le plat, relâchée dans les descentes ;
4.     il développe la force mentale en obligeant à avoir la hargne pour aller jusqu’au bout en occultant la douleur ;
5.     il permet de reculer le seuil lactique et donc le moment où la fatigue survient.

Autant de qualités qui vous permettent d’être encore plus performant sur route comme sur trail !

(Continuer à lire après la photo.)

Optimiser sa préparation running hivernale avec le cross

Comment se préparer aux spécificités du cross ?

La préparation au cross se découpe en 4 phases :

1. Une phase de développement foncier et musculaire : 4 à 6 semaines avec un travail de capacité et puissance aérobie et de renforcements musculaires via la préparation physique générale (PPG) et la préparation physique spécifique (PPS). Contrairement à la PPG qui se veut plus globale, cette dernière est un entraînement physique spécifique au sport que vous pratiquez destiné à améliorer vos performances.
2. Une phase de pré-compétition : 6 à 8 semaines avec le même type de travail que la phase précédente et la participation aux premiers cross de la saison
3. Une phase de compétition : 4 à 6 semaines avec un travail de l’allure spécifique cross, l’entretien de la VMA, le renforcement musculaire via le travail de côtes et sur un terrain spécifique cross
4. Une phase de régénération : 2 à 3 semaines avec 1 à 2 semaines de repos + 1 semaine de footings lents.

Les séances spécifiques reproduisent généralement les contraintes du cross : départ rapide, vitesse de soutien régulière, accélération finale. Les variations d’allures peuvent y être infinies (de 90 à 105% de la VMA), tout en ayant un volume kilométrique global n'excédant pas la distance en course (de 4km pour le cross court à 12km pour le cross long).

Optimiser sa préparation running hivernale avec le cross

Nos dernières recommandations pour préparer vos cross

-       Favorisez un plan d’entraînement basé sur 3 séances hebdomadaire ;
-       Respecter les allures demandées, selon votre niveau physique ;
-       Si durant vos séances, vous êtes en sur-régime, n’hésitez à baissez votre vitesse de 5% (exemple de 95 à 90%) ;
-       Evitez les séances de fractionné si vous n’avez pas suffisamment récupéré de la séance précédente
-       Réalisez des assouplissements au moins une fois par semaine pour éviter les blessures

Et surtout, prenez du plaisir, même dans la difficulté !

Le cross-country est en quelques sorte une école de la course à pied où l’ensemble des pratiquants se rencontrent (pistards, routards, traileurs, triathlètes…). Les confrontations y sont donc riches avec un niveau plutôt relevé. Alors plus aucune hésitation à avoir, allez-y !