Batailles de boules de neige et bonshommes de neige : amusez-vous !

Batailles de boules de neige dans les règles de l’art, et bonshommes de neige originaux : amusez-vous bien !

Une fois l'heure de fermeture des remontées mécaniques dépassée, on peut avoir envie de traîner un peu dehors ; les enfants dormiront encore mieux ce soir. Alors bataille de boules de neige ou bonhomme des glaces, on retire nos chaussures de ski, on chausse nos après-skis et... "les enfants, attendez-moi !".

On a de la neige, et ça, c'est déjà une satisfaction. Et, comme nous restons positif·ves, nous nous projetons déjà en haut du télésiège (qui sera ouvert, si, si), à admirer le paysage tout en grignotant une barre de chocolat. Mais avant ou après le ski, il y a de quoi s'occuper dans la neige sans remontées mécaniques.
Non, je ne vais pas vous présenter le Yukigassen (allez jeter un coup d'œil, c'est la pratique pro : ça fait presque peur), mais même (et surtout) avec les enfants, la bataille de boules de neige, c'est du sport ! Et un sport complet, s'il vous plaît : cardio, renfo, précision, stratégie... Avec le poids (le "lest") de la combi, des après-skis et du manteau, les courses dans les 30 cm de poudreuse m'ont plus fait souffrir que le Trail de la Côte d'Opale®...
Mais tout ça, dans le rire et la joie !

Une bataille de boules de neige, ça se prépare !
Petit tuto pour fabriquer une super boule de neige
Et comment on lance une boule de neige ?
Quelques exemples de batailles de boules de neige et leurs règles
Fabriquer le bonhomme de neige le plus stylé de la station, chiche ?

Une bataille de boules de neige, ça se prépare !

Bon, ça se planifie rarement, une bataille de boules de neige ; c'est d’ailleurs plus souvent un atelier bonhomme de neige qui dégénère. Mon petit conseil : commencez par la bataille, ça évitera les pleurs si le bonhomme devait subir les dommages collatéraux de la bataille.

Alors pour faire une bataille de boules de neige, il vous faut de la neige et une paire de gants. Oui, vous avez bien fait de venir lire ce conseil. Pardon, je reprends. Donc, en plus de la neige et des gants, il vous faut surtout bien prévoir l'écharpe ou la capuche, car la neige qui glisse dans le cou, c'est désagréable (désolé d’avoir ravivé ce bon souvenir). Petite astuce pour encourager les enfants à bien se couvrir : dites-leur que la combi et le manteau de ski amortiront les chocs des boules qu'ils vont recevoir.

Ensuite, il faut un terrain. Bon, ça, vous savez : assez grand, de la neige pas trop dure, sans graviers ni cailloux, avec quelques cachettes possibles. Et si vous avez de la neige à outrance, la construction de murs de neige de défense peut même s'improviser.

Enfin, quelques règles s’imposent. À savoir que la seule que vous parviendrez à faire entendre dans un premier temps, c'est "PAS LA TÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊTE !". Ensuite, on pourra en proposer d'autres. Mais avant ça…

Petit tuto pour fabriquer une super boule de neige

J'ai posé la question à Fiona, ingénieure produit sur les sports de balles et de ballons (oui, on prend ça très au sérieux). Le secret : la sphéricité et un noyau plus... "lourd".

La sphéricité, c’est ce qui va vous permettre de rester précis·e dans votre tir, mais aussi à votre projectile de ne pas dévier de sa trajectoire. Si la boule est plus ovoïde, elle prendra alors une courbure vous faisant inévitablement rater votre cible... Ou alors, vous l'avez fait exprès pour atteindre votre adversaire en contournant l'arbre derrière lequel il se cachait. Mais dans ce cas-là, on ne joue plus dans la même cour... Et on veut bien une vidéo.

Ensuite, le noyau plus "lourd" (et je maintiens les guillemets : non, ne mettez pas un caillou au milieu de votre boule) : vous pouvez tasser un peu la neige au centre de la boule, ça lui donnera un peu plus de vitesse tout en gardant une surcouche plus "moelleuse" pour faciliter la préhension.

Et comme pour un ballon de handball, attention à la taille : évitez les boules de neige trop grosses impossibles à lancer avec précision.

Et comment on lance une boule de neige ?

Pour nous conseiller, Fiona, notre experte, nous invite à nous inspirer des différents tirs du handball.

Le tir "coup franc"

Pour ce faire, bien armer le bras, et prendre un élan comme un système de catapulte. C'est le tir le plus précis. Vous pouvez y ajouter un saut avant le tir pour impressionner l'adversaire, mais dans ce cas, pensez à votre pied d'appui (oui, c'est technique).

Le lob, ou la chandelle

Le lob, ou la chandelle, est très utile si vous tentez d'atteindre un·e adversaire caché·e derrière un muret. Vous perdez en précision, en vitesse aussi, mais la surprise fera son petit effet. Et si vous êtes un·e (futur·e) pro du hand, remplacez un tir direct à destination d'un·e adversaire désarmé·e par un chabala ; la surprise sera encore plus grande et vous en sortirez grandi·e.

Le tir à la hanche

Le tir à la hanche, quant à lui, est inattendu. Sa rapidité d'exécution le rend aussi très efficace. Maîtrisez-le, et vous deviendrez le·a maître·sse du jeu !

La roucoulette

La roucoulette, enfin, vous permettra d'atteindre votre adversaire caché·e derrière un arbre en appliquant un effet à la boule qui s’appliquera au moment de son rebond au sol... Ah, non, pardon, c’est impossible à faire ça (oui, ce point est un appel au défi mal dissimulé. Un·e volontaire ?).

Quelques exemples de batailles de boules de neige et leurs règles

Avant de vous partager les règles propres aux différents jeux, sachez qu’une règle d’or s’applique dès lors que vous empoignez votre boule de neige : la tête, c’est interdit. Strictement interdit. D’ailleurs, un tir à la tête vaudra à son auteur·e le retrait d’un point ou l’interdiction de riposter pendant 1 mn. C’est écrit noir sur blanc, alors inutile de tenter de confondre l’arbitre avec des règles inventées : ce·ette dernier·ère est prévenu·e et sera intraitable ! Tricheur·euses et mauvais·es joueur·euses, la fin de la corruption a sonné !

La bataille

La bonne vieille bataille ? Vous la connaissez forcément. Mais siii, vous savez, deux équipes (voire plus) s’affrontent à en perdre haleine. Les cachettes sont autorisées (mais il faut parfois en sortir), et les joueur·euses essayent de se toucher… Mais n’oubliez pas, on a dit “pas la tête” !

Le deathmatch

Le deathmatch (geeks, gamers, gameuses, passez au paragraphe suivant, vous savez déjà). Le but du jeu est simple : chaque joueur·euse joue pour son propre compte, autrement dit, pas d’équipe, pas d'alliance, chacun·e pour sa pomme ! Le match promet également d’être intense puisqu’il s’agit de déterminer, toutes les six minutes (mais ça peut être plus), quel·le attaquant·e a touché le plus de joueur·euses… Arbitre, il va falloir compter vite.

Le capture the flag

Capture the flag, c’est un jeu d’adresse et de stratégie dans lequel vous êtes à la fois attaquant·e et défenseur·euse : deux camps s’affrontent et sont séparés par une ligne centrale tracée dans la neige et venant délimiter leurs terrains respectifs. Lorsque vous vous trouvez dans votre camp, vous êtes en sécurité.

Chaque clan possède un drapeau dont l’équipe adverse doit tenter de s’emparer. Lorsqu’un·e adversaire franchit la frontière et entre dans votre camp, vous pouvez commencer à le·a viser avec vos boules de neige. Si vous le·a toucher, ce·ette dernier·ère est alors votre prisonnier·ère. Pour le·a libérer, un membre de son équipe doit lui taper dans la main sans se faire toucher, sinon, il devient prisonnier à son tour. Si un·e joueur·euse parvient à s’emparer du drapeau adverse, il·elle doit alors le ramener dans son camp sans se faire toucher. Au cas où une boule de neige l’atteint en cours de route, ce·ette joueur·euse doit laisser le drapeau là où il·elle s’est fait toucher, et devient le·a prisonnier·ère du clan ennemi !

Bref, vous l’aurez compris, il faut s’emparer du drapeau de l’équipe adverse et le rapporter dans son armée respective pour remporter la partie, tout en ayant sauvegardé son propre drapeau. À l’attaaaque !

Le duel match

Duel match, c’est le jeu des petits comités puisqu’il se joue à deux. Les deux joueur·euses s’affrontent donc à coups de boules de neige (la tête reste interdite), celui·elle qui est touché·e à quatre reprises perd la partie.

Le tir sur cible

Le tir sur cible est le jeu parfait lorsque tout le monde en a assez de recevoir des boules de neige dans la tête (pourtant, on avait dit “pas la tête”, non ?). La règle : comptez le nombre de fois où chaque participantant·e atteint la cible. Quelle cible ? Peu importe : un arbre, un mur, papy… Non, pas le chien.

Ça y est, les enfants n’ont plus de force pour se jeter même une pomme de pin ? C’est le moment de vous atteler à la fabrication d’une pyramide de boules de neige (vous pouvez toujours tenter la tour, mais bon…) : qu’elle soit la plus haute et la plus majestueuse possible, on vous fait confiance.
Enfin, maintenant que vous êtes bien échauffé·e, et histoire de calmer tout le monde, nous vous proposons une activité bonhomme de neige ! Oui, c’est mieux à la fin… Il y aura moins d’énergie pour affronter le “Bouli” de la petite sœur à l’occasion d’un match de catch non-consenti.

Fabriquer le bonhomme de neige le plus stylé de la station, chiche ?

Non, on ne va pas vous apprendre à faire un bonhomme de neige (on n’oserait tout de même pas remettre votre talent en question). Par contre, on s’est demandé comment on pouvait changer la manière de faire, histoire qu’il soit encore plus unique… Alors on a demandé à Vitor et à Laura de nous partager un peu de leur inspiration.

Vitor, c’est le papa d’une “petite loutre”, comme il l’appelle. Il est aussi leader communication chez Pongori, et nous vient tout droit du Brésil, autant dire que la neige, ça le connaît (!). Fan de Lucas, il est également très friand de la saga des étoiles. Vous l’aurez deviné après un rapide coup d’oeil sur les bonshommes de neige qu’il a imaginés.

Il y a d’abord Baby Yoda, à gauche, conçu à partir de neige (donc), de beaucoup d’amour, de deux grandes feuilles vertes faisant office de jolies oreilles, de pépins pour les yeux et d’une écharpe, car “sans écharpe, froid tu auras”.

Le second personnage est inspiré de The Mandalorian, série que Vitor a dévorée en une semaine ! Son bonhomme de neige, aka Snowdalorian, est fabriqué à partir d’un seau pour le casque, et d’un plateau en métal déposé sur le buste et sur lequel il est venu coller un couvercle de pot rouge, un bouchon de bouteille jaune, une télécommande (volée aux parents, non-fonctionnelle de préférence), ainsi que des pépins ou des boutons. Sur le seau, Vitor a utilisé un marqueur noir pour dessiner la fente du casque, ainsi qu’un coton-tige pour l’antenne.

sans écharpe, froid tu auras, Snowdalorian.

Laura est directrice artistique et licorne au Nature Hiking : regarder les nuages, dévorer des plats, et faire du sport, elle adore ça.

Pour son bonhomme de neige, elle a choisi Totoro, “car c’est un personnage de mon enfance, et puis, il faut un personnage rond pour un bonhomme de neige, donc ça passe bien.”. Pour son Totoro enneigé, rebaptisé Totobrrrr, Laura a donc utilisé deux boutons pour les yeux, et un autre pour la bouche, deux allumettes pour le nez, six brindilles pour les petites moustaches, une écharpe pour ne pas attraper froid, et enfin une touche de verdure (comme une grosse feuille de chou, par exemple) sur laquelle vous pouvez même venir déposer des petites graines pour attirer les oiseaux.

Et vous, quel bonhomme de neige allez-vous invoquer ?

Il faut un personnage rond pour un bonhomme de neige, donc ça passe bien.

Bataille de boules de neige, fabrication des projectiles, techniques de lancer, règles spéciales, et bonne dose d’inspiration spéciale bonhomme de neige, vous n’avez jamais été autant paré·e à vous amuser dans la neige !
Et puis, à moi aussi, à écrire tout ça, ça m’a donné envie de m’y mettre ! Remontées mécaniques ou pas, j’ai hâte d’y être !