Semaine du coeur - Robert Tensi : « Rien n'est impossible »

Semaine du coeur : « rien n'est impossible si on le fait intelligemment »

En 2008, Robert Tensi subissait un double pontage coronarien. Depuis, il a repris le sport. Et pas qu'un peu.

En 2008, Robert Tensi subissait un double pontage coronarien. Depuis, il a repris le sport, et pas qu’un peu. « Je veux montrer qu’il est possible de continuer à faire du sport après une opération au coeur », martèle-t-il.

Semaine du coeur - Robert Tensi : « Rien n'est impossible »

Un double pontage coronarien

Chef-cuistot dans la marine, Robert Tensi a longtemps mis le sport de côté. Plus jeune, il enchaînait pourtant les longueurs à la piscine communale de Spa. Dans le métier que Robert exerçait, un test à l’effort était obligatoire chaque année, à partir de 50 ans. Et heureusement. 
« En 2008, mon cardiologue s’est aperçu que quelque chose n’allait pas. Je suis allé passer des examens complémentaires au CHU de Liège et on s’est rendu compte que mes artères coronaires étaient bouchées. Il faut dire que, sur le bateau, on ne bougeait pas beaucoup. On buvait un petit verre. Et puis on mangeait bien, on dit souvent qu’on retient un marin par le ventre (sourire). De plus, mon corps fabriquait du cholestérol. Je n’ai pas fait d’infarctus, mais j’ai été opéré le plus vite possible, afin qu’un travail propre puisse être réalisé. J’ai donc subi un double pontage coronarien à coeur battant. »

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De nouveau dans l'eau

Après être passé par la case revalidation, Robert s’est repris en main. Cette alerte a été un déclic. « J’ai arrêté de faire du sport quand j’ai commencé à naviguer. J’étais quasiment plus large que haut. Mais après mon opération, je ne voulais pas me laisser aller. Ce n’est pas parce qu’un joint de culasse pète que le moteur est foutu. Une fois qu’il est réparé, il redémarre. Alors j’ai recommencé à faire du sport. D’abord du triathlon, j’ai fait deux Ironman. Mais je suis plus doué pour la natation que pour la course à pied.»

On le voit, l’histoire de Robert est intimement liée à l’eau. « Dans l’eau quand j’étais jeune, sur l’eau et à nouveau dans l’eau aujoud’hui, sourit-il. Je nage entre 5 et 7 kilomètres par semaine, je fais aussi des séances de musculation. À 69 ans, ça me fait 10 à 12 heures de sport par semaine.»

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« ne pas faire n'importe quoi »

Robert a retrouvé son esprit de compétition. C’est désormais en eau libre qu’il trouve son bonheur et qu’il se forge un palmarès : une 3e place aux championnats du monde Oceanman de Dubaï (+ de 60 ans) en 2018, ainsi qu’une victoire à l’Oceanman de Valence la même année, dans sa catégorie d’âge. En cette année 2022, il s’est qualifié pour les championnats du monde qui se dérouleront en Grèce fin octobre. « Je veux pousser les gens à bouger, soutient notre nageur en eau libre. Ce n’est pas parce qu’on a été opéré du cœur que l’on doit devenir sédentaire et ne rien foutre. Il faut bouger, mais pas n’importe comment. Il faut être suivi par un cardiologue, travailler avec un cardiofréquencemètre. Pour ma part, je suis suivi par un médecin, un cardiologue… Je fais régulièrement des prises de sang. Quand on demande certains efforts au corps, il ne faut quand même pas faire n’importe quoi. Rien n’est impossible, le tout est de le faire intelligemment ! »

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