Montée Cols

Comment appréhender les montées et cols ?

Voici quelques conseils qui vous seront sans doute précieux à vélo et qui m’ont permis de réaliser l’an dernier ma traversée des Pyrénées sans encombre, alors que je suis un piètre grimpeur.

Gravir un col ou une longue côte de plusieurs kilomètres ne s’improvise pas.
Même avec un bon entraînement et déjà beaucoup de kilomètres dans les jambes, l’effort dans un col est particulier.
Alors que sur le plat ou des terrains vallonnés, vous avez forcément des temps morts pendant lesquels vous forcez moins ou ne pédalez pas, dès que la route s’élève, tout temps de récupération est interdit, sous peine de s’arrêter !

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Choisissez le bon braquet

Voilà sans doute le point le plus difficile à appréhender avant de gravir un col, choisir le bon braquet.

Il ne faut pas hésiter à avoir un tout petit braquet et éviter les conseils de certains qui vous disent que « ça passe en 39×25 ». Oui, ça peut passer, mais à quelle vitesse à vélo route ? Certains adoptent des braquets énormes, n’avancent pas et terminent les cols pétris de crampes.

Si vous êtes équipé d’une transmission triple, vous aurez sans doute un petit plateau de 32 dents qui, associé à un grand pignon de 25 voire 27 dents, vous permettra sans doute de grimper de façon assez aisée sur tous les pourcentages.

 

Pour ceux équipés d’un pédalier compact, votre petit plateau est sans doute un 34 dents. Vous pourrez l’associer avec une cassette 12-27 ou 12-28 suivant ce que propose votre magasin.

Pour réaliser ma traversée des Pyrénées, j’ai même opté pour un plateau spécifique de 33 dents (le minimum que l’on puisse monter sur un compact) avec une cassette 13-28. Dans des pourcentages de plus de 9%, le 33×28 est un braquet appréciable.

Certains anciens vous diront aussi de toujours garder un pignon de réserve, à savoir, de ne pas utiliser par exemple votre 28 dents de suite, mais de rester sur le 25 dents tant que vous pouvez. FAUX !

Si vous ressentez le besoin d’utiliser votre plus petit braquet dès les premières pentes, n’hésitez pas à l’adopter.

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Trouvez votre rythme

Que ce soit lors d’une cyclosportive, d’une sortie club ou d’une sortie entre amis, vous risquez vite de vouloir suivre vos amis….et vous vous retrouverez ainsi très vite dans le rouge.

C’est la principale erreur des débutants. Sur une montée de cols qui va durer 1h, voire parfois plus de deux heures, l’important est de trouver son rythme. Monter avec un léger essoufflement, mais sans être dans le rouge. Si vous êtes munis d’un cardio-fréquencemètre et que vous connaissez votre fréquence cardiaque maximale, vous pouvez vous baser sur 85% de votre fréquence maxi. Si par exemple votre fréquence maxi  est de 190 pulsations, vous pourrez grimper un col à 162/165 pulsations environ.

Mieux vaut partir plus lentement que les autres, quitte à accélérer sur la fin si les jambes et le cœur vous le permettent.

Variez les positions

Alternez position assise et en danseuse. La position assise sera la position à privilégier la plupart du temps, mais se mettre en danseuse vous permettra aussi de relacer dans une épingle ou de décontracter certains muscles.

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Hydratez-vous et mangez

Impératif avant toute ascension, vos deux bidons doivent être remplis. Vous allez fournir un effort soutenu pendant plus d’une heure, parfois sous le soleil, et l’altitude accélère la déshydratation. 1l d’eau ne sera donc pas de trop, surtout que vous ne pourrez sans doute pas ravitailler en cours de route.

Idem pour le solide, ayez de quoi vous nourrir. Pâtes de fruits, barres de céréales, etc…

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Côté vestimentaire et équipement

Même par temps chaud, ne retirez pas votre casque. Il aura pour avantage de vous protéger des insolations.

Pour la tenue, ne changez rien à vos habitudes. Par contre, ayez avec vous un coupe-vent ou coupe pluie que vous garderez dans une poche arrière. Il vous permettra de ne pas être frigorifié dans la descente.

Car même s’il fait chaud dans la vallée, au sommet d’un col à plus de 1600 voire 2000m, la température sera bien plus fraîche (1° de moins pour 150m). Associée à vos vêtements trempés de sueur, la descente risque fort d’être désagréable. Un coupe vent vous permettra de garder une température corporelle agréable.

Si vous enchaînez plusieurs cols

Tournez les jambes dans les descentes, même dans le vide, afin de maintenir vos muscles chauds. Si vous restez en roue libre tout le long de la descente, vous risquez d’avoir les muscles tétanisés dès la prochaine montée.

Un effort solitaire

Monter un col, c’est bien souvent un long effort solitaire, dans la souffrance. Le mental joue donc un rôle primordial et il vous faudra passer de longues heures seul avec vous-même. Heureusement, le défi à relever ainsi que les paysages souvent majestueux vous aideront à passer le temps.

Mais préparez-vous à passer beaucoup de temps seul sur la route, avec pour seul compagnon, votre souffle…et la nature.

Mais le bonheur est au sommet. Quelle joie de gravir son premier col, d’arriver au fameux panneau indiquant le sommet et l’altitude !!

Montée Cols effort solitaire